Caddies Légendaires du Golf : Bones, Bruce, Fanny et Plus Encore

Dans le monde du golf, certains caddies ont acquis une renommée qui rivalise avec celle des joueurs pour lesquels ils travaillent. Ils ont contribué à façonner l’histoire de ce sport, offrant leur soutien et leur expertise aux plus grands joueurs de tous les temps. Mais qui fait vraiment la différence : le caddie ou le joueur ? La réponse à cette question est aussi insaisissable que la balle de golf par un jour de vent fort.

Lorsque nous avons appris la disparition de Lance Ten Broeck, surnommé « Last Call Lance », nous nous sommes demandés comment établir le classement des plus grands caddies de l’histoire du golf. Une tâche ardue, puisque seuls le joueur et son caddie peuvent véritablement apprécier l’influence de ce dernier sur le jeu. Jack Nicklaus aurait-il remporté autant de titres majeurs sans l’aide de son caddie ? Nous ne le saurons jamais, à moins que Hollywood ne décide de faire un film sur le sujet.

Lance Ten Broeck, qui a réussi plus de 160 cuts sur le PGA Tour et a concouru pour le titre de l’U.S. Senior Open, était également très apprécié en tant que caddie. Son décès à l’âge de 67 ans laisse un vide dans le monde du golf, où il était estimé des médias, des joueurs, des autres caddies et des amateurs de golf à travers les États-Unis.

La place de Last Call Lance parmi les plus grands caddies de l’histoire du golf sera déterminée par ses pairs. Il a vécu à une époque où certains caddies, grâce à leur personnalité marquante, leur association avec un grand joueur, ou leur relation avec les médias, sont devenus des figures incontournables du golf.

Des caddies comme William (Pappy) Stokes et Willie Peterson, qui ont accompagné Ben Hogan et Jack Nicklaus lors de leurs victoires majeures, étaient peut-être parmi les meilleurs de tous les temps. Mais les temps changent, et les caddies d’aujourd’hui sont bien différents de leurs prédécesseurs. Ils sont devenus de véritables professionnels, étudiant minutieusement le jeu et parfois même signant des contrats de sponsoring et apparaissant à la télévision.

En hommage à Last Call Lance, nous avons décidé de vous présenter quelques caddies modernes que les amateurs de golf américains connaissent si bien qu’ils n’ont pas besoin de les nommer par leur nom de famille…

« Tip »

James Anderson, alias « Tip », est célèbre pour avoir été le caddie d’Arnold Palmer lors du British Open. Né à St. Andrews, il a aidé Palmer à remporter plusieurs Opens et a travaillé avec lui jusqu’en 1990.

Angelo

Angelo Argea, avec sa coiffure afro caractéristique, était le caddie de Jack Nicklaus à l’époque où ce dernier dominait le golf. Sa tâche principale consistait à porter le sac de Nicklaus, nettoyer ses clubs et veiller au respect des règles par les fans. Mais, s’amusait à dire, “Angelo est à la retraite depuis qu’il a 21 ans ».

Carl

Carl Jackson était le caddie attitré de Ben Crenshaw lors des Masters, et a remporté deux fois ce tournoi avec lui. Le moment le plus mémorable a sans doute été en 1995, lorsque Crenshaw a réussi un putt décisif pour la victoire et s’est effondré en larmes dans les bras de Jackson sur le dernier green. Un moment légendaire à Augusta.

Alfie

Alfie Fyles, originaire d’Angleterre, a été le caddie dévoué de Tom Watson lors de l’Open Championship. Fyles a joué un rôle crucial dans les cinq victoires de Watson à l’Open, notamment lors du fameux duel de 1977 à Turnberry contre Nicklaus, où il a convaincu Watson de frapper avec un fer 7 plutôt qu’un fer 6 pour son approche du dernier green. Un choix judicieux, qui a permis à Watson de placer sa balle à deux pieds du trou.

« Killer »

Sam Foy, surnommé « Killer », a été le caddie de longue date de Hale Irwin, célèbre pour ses victoires répétées aux U.S. Opens – trois en tout. Originaire de Houston, Killer a débuté sa carrière de caddie au Houston Country Club, où il gagnait 75 cents pour une boucle de neuf trous. Au cours de sa carrière, il a remporté 37 victoires avec divers joueurs, notamment Bob Rosburg, et a accompagné Irwin lors de sa victoire à l’U.S. Open à Inverness. Son surnom lui vient de son passé de boxeur professionnel – malgré sa petite taille, il avait un coup de poing redoutable.

Bruce

Bruce Edwards, emporté prématurément par la maladie de Lou Gehrig à l’âge de 49 ans en 2004, a laissé une empreinte indélébile en tant que l’un des meilleurs caddies du golf. Il a commencé sa carrière avec le jeune Tom Watson au début des années 1970 et a participé à ses nombreuses victoires jusqu’en 1989. Après avoir travaillé quelques saisons pour Greg Norman, Edwards est revenu aux côtés de Watson et l’a accompagné jusqu’à la fin. En signe de reconnaissance pour son incroyable talent, l’auteur John Feinstein lui a consacré un livre – un honneur réservé à peu de caddies.

Herman

Herman Mitchell n’était pas seulement le caddie de Lee Trevino, il était comme un frère pour lui. Herman, un homme de forte corpulence qui était souvent la cible des blagues de Trevino, a été son caddie pendant 19 ans et a été à ses côtés lors de ses six victoires majeures. Malheureusement, des problèmes de poids et des problèmes cardiaques ont contraint Herman à arrêter sa carrière de caddie au milieu des années 90. Trevino s’est assuré qu’Herman était financièrement stable jusqu’à sa mort en 2004.

Fanny

Fanny Sunesson, originaire de Göteborg en Suède, est devenue la première femme caddie à travailler pour un champion de tournoi majeur. Elle a travaillé pendant neuf ans aux côtés de Nick Faldo, après avoir commencé sa carrière sur le Tour européen avec Howard Clark. Elle a ensuite travaillé pour Sergio Garcia, Fred Funk et Notah Begay. Sunesson, qui a pris sa retraite en 2012 à l’âge de 55 ans, travaille actuellement comme commentatrice de golf pour la télévision suédoise.

« Bones »

Jim Mackay, surnommé « Bones » en raison de sa grande taille (1m93), a passé 25 ans comme caddie de Phil Mickelson, participant à cinq de ses six victoires majeures. Réputé pour son éthique de travail acharnée, il n’était pas rare de le voir marcher sur le parcours avant un tour de compétition. Après avoir quitté son poste de caddie en 2017, il est devenu commentateur pour NBC. En 2021, il est revenu à ses racines en tant que caddie pour Justin Thomas.

Joey

Joe « Joey LaCava » est une figure bien connue du PGA Tour, avec 40 ans d’expérience en tant que caddie. Originaire du Connecticut, LaCava a parfaitement complété Fred Couples avec son style calme et posé, aidant ce dernier à remporter le Masters de 1992. Lorsque Couples a commencé à réduire son emploi du temps, LaCava a été invité à travailler avec Dustin Johnson. En 2011, Tiger Woods l’a appelé pour remplacer Steve Williams, propulsant LaCava dans le cercle intime de Woods. LaCava était présent lorsque Woods a remporté le Masters 2019, son 15e titre majeur. Récemment, avec Woods limité par des blessures, LaCava a signé pour travailler avec Patrick Cantlay.

« Fluff »

Mike « Fluff » Cowan a gagné une notoriété certaine en devenant le caddie de Tiger Woods. Avant cela, il avait déjà une longue carrière sur le circuit, ayant travaillé pour Peter Jacobsen pendant 18 ans. Il a accompagné Woods pendant quatre ans, y compris lors de sa première victoire majeure au Masters de 1997. Après son départ de l’équipe de Woods en 1999, Cowan a rencontré Jim Furyk, qui a remporté l’U.S. Open 2003. Cowan a suivi Furyk sur le circuit senior, où ce dernier a remporté l’U.S. Senior Open 2021. Cowan est connu pour son look décontracté, sa moustache à la Grateful Dead et sa longévité, ayant été caddie lors de 11 Ryder Cups.

« Stevie »

Le Néo-Zélandais Steve « Stevie » Williams est une figure incontournable de l’histoire des caddies. Avec plus de 150 victoires à son actif, aucune autre caddie ne peut se vanter d’un tel palmarès. Williams a travaillé pour des joueurs de golf de renom comme Adam Scott, Raymond Floyd, Peter Thomson, Greg Norman et, bien sûr, Woods. Il a été aux côtés de Woods pour 13 de ses 15 victoires majeures et a aidé Scott à devenir le premier Australien à remporter un Masters, un moment de grande fierté pour les Australiens. En tant que caddie de Woods, Williams était bien plus qu’un simple conseiller de golf : il agissait comme le videur et le garde du corps de Tiger, avec une efficacité redoutable. Ses tactiques d’intimidation en plaçant le grand sac de golf de Tiger, avec le nom de « Tiger Woods » en grosses lettres, aussi près que possible des marqueurs de départ, étaient célèbres. C’est une image que Woods lui-même aimait voir.